Juste un jour après l'autre

Pas de doute, les vacances de Pâques sont belles et bien terminées. Le flux du mardi en augmentation le montre. Le midi, déjà, voilà un chiffre intéressant.

Ma trésorerie n'a jamais été aussi haute. Bon, en même temps, avec les 8 mois d'arriérés de loyer que je me trimballe, cette trésorerie est fictive, mais si le chiffre continue de monter, pas de raison de ne pas s'en sortir. De toute façon, le rôle du chef d'entreprise, c'est aussi de louvoyer entre les différents fournisseurs, et quand on ne peut pas payer tout le monde, payer ceux qui commencent à vous menacer de vous empêcher de bosser.

Donc, conséquemment, que faut-il faire ? Envoyer un petit chèque à EDF quand on voit devant sa porte un avis de passage pour coupure de courant. Négocier avec le syndic quand l'huissier dépose une demande d'expulsion pour non paiements des loyers commerciaux, garder l'espèce pour payer tout ce qu'on peut quand la banque vous refuse vos chèques et vous met donc de fait en situation, même temporaire, d'interdit bancaire, négocier avec les autres fournisseurs des paiements en plusieurs fois et à plusieurs mois... etc. La joie !

Heureusement, Ingrid veille à tout ça. Oui, Ingrid fait ma compta et ça me soulage sévèrement ! Et elle négocie avec les différents gueulards (sauf le loyer commercial, ça, je suis le seul à gérer ça, et personne ne sait quel retard j'ai, ni ma future ex-femme, ni ma compagne, ni mes futurs actionnaires, ni ma mère, personne, quoi...). Et vous savez quoi, je suis en train de m'en sortir ! Bon, ne crions pas victoire trop tôt, mais quand même, là, je vois un peu de lumière au fond du tunnel !

Et puis, sur ce, une bonne soirée. Un masseur, Lucien, m'a contacté il y a un mois et demi pour me proposer de faire des massages dans mon établissement. On s'est mis d'accord pour tous les mardis soirs. Bon, hier soir, il n'a pas gagné un kopeck, mais il a contribué à me faire rentrer du monde.

J'ai eu un gros coup de feu d'une heure et demie environ, alors que, par ailleurs, compte tenu du match Lyon-Munich, je ne m'attendais pas à vraiment bosser...Le temps de ranger, je suis rentré au domicile désormais très peu conjugal vers minuit. Là, j'ai eu très envie de caresser les seins d'Ingrid - enfin, je dis les seins, c'est parce que c'est la partie du corps d'une femme qui m'attire le plus, mais pas que les seins, en fait -, et puis finalement, je me suis retenu. C'est pas que je n'en avais pas envie, même sans parler de sexe, mais elle m'a demandé de ne pas le faire si ce n'était pas pour revenir vers elle. Elle a raison, cependant, en rentrant, elle m'a donné faim. Et je crois qu'elle n'en est pas inconsciente, elle sait faire ça. A l'occasion, je développerai des anecdotes. Or donc, quand je suis rentré, j'ai un peu trié mes factures et les chèques cadeau du mois, et elle est descendue de l'escalier nue comme un ver, toujours bien gaulée après 3 grossesses et 36 balais, le minou finement épilée, etc. Et là, forcément, entre le printemps bien présent et la bonne humeur issue du chiffre de la journée, mon sang n'a fait qu'un tour... Plus exactement, comme un seul homme, il s'est précipité à un seul endroit de mon corps, celui qui fait faire des conneries.

Et puis, je me suis dit que l'épilation, cela ne devait pas être pour moi, car demain, dans le cadre de son déplacement, elle passe la nuit chez son amant...

Enfin, pour le coup, moi, j'ai passé la nuit avec le chapiteau !

Ca y est, les vacances des bambins sont terminées. Du coup, dimanche soir, j'ai dormi à la maison, avec Ingrid. Elle avait 3 heures de route le lendemain matin, il faut bien s'occuper des gamins le matin. Ca devait bien faire plus de 2 semaines que je ne m'étais pas levé à 7h30. Un petit SMS à Firmine pour lui souhaiter le bonjour, et hop, au turbin.
Mais pour ce lundi de rentrée scolaire, les gamines étaient plutôt pêchues. Martine s'est levée d'elle-même. Laurence n'a pas eu besoin de grand chose pour la lancer. Pour Ernest, comme d'habitude, la grosse patate au réveil. Posés à l'école et chez la nounou et hop, on gère la suite.
L'événement du jour, mis à part la rentrée scolaire, assez simple à gérer, en fait, c'est le cocktail que je dois organiser ce midi pour l'école voisine. L'anniversaire d'un des membres du personnel. Sa copine / collègue a décidé que cela devait se fêter dans mon établissement, ce qui est plutôt plaisant. En soi, le cahier des charges n'est pas compliqué, sauf que, quand on est temporairement interdit bancaire, on ne peut se servir que de son espèce pour tout faire. Et je n'en avais pas beaucoup, les clients de la semaine dernière ayant de façon très majoritaire fait leurs règlements en carte bleue. Sans compter les tickets restaurants ou les Smartbox...  Bref, il a fallu opérer des choix. Et le choix, ça a été de ne pas servir à manger à des clients hors cocktails.
Je crois que ça s'est bien passé, en tout cas, la commanditrice l'a manifesté ainsi. Bon, 10 d'entre elles ont voulu manger en terrasse, et là, c'était un peu plus l'arrache, il faut bien l'admettre. Du coup, j'ai fait un prix pour mes pauvres plats un peu chiches, et va comme j'te pousse...

Hier, j'avais également décidé que j'arrêtais de tanner Firmine avec ses priorités et ma place parmi ses priorités. Ce que j'ai fait : l'histoire s'étant prolongée presque une semaine, j'ai décidé qu'il fallait passer à autre chose...
En fait, quand j'y pense, il s'est passé pas mal de choses, hier... Parce que j'ai aussi eu une réponse du syndic pour signer un contrat sur le protocole de règlement de mes dettes et le site de ventes privées a mis l'offre que nous avons conclu en ligne. Ca tourne bien ce machin !

La journée est globalement positive, à part cette furieuse envie de baiser qui me poursuit sans cesse. Avec les beaux jours, c'est encore pire...